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It is that dream

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Marian de Knighton

Marian de Knighton
♣ Lady / Nightwatchman ♣


√ LOCALISATION : In the arms of Robin
√ NOMBRE DE PRINTEMPS : 33

► WE ARE ROBIN HOOD ◄
● Age: 21 printemps
● Titre: Noble
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MessageSujet: It is that dream It is that dream Icon_minitimeVen 12 Fév - 18:26


... It is that dream ...

It is that dream 351ivsw

"Where will I meet my fate?"


KNIGTHON HALL
HIVER 1192

Marian se réveilla en sursaut, un cri de terreur coincé dans la gorge et la respiration haletante, saccadée. Reconnaissant les lieux et comprenant qu’elle était hors d’atteinte, elle referma presque aussitôt les yeux et se recroquevilla sur un côté. Elle avait le souffle court et était trempée d’une sueur glacée. Toutes les couvertures étaient à ses pieds. Tâchant de se calmer, elle les remonta sous son cou. Les mains crispées sur les draps de laine recouvrant son lit, elle attendait que le rêve se dissipe. Comme un oiseau prit au piège, la peur palpitait dans sa poitrine. Elle y porta machinalement la main pour apaiser ses battements désordonnés. Demeurant un instant inerte, dans un état de demi-éveil, elle se sentait flotter, contemplant son corps de haut, à la manière dont les gargouilles grimaçantes de la cathédrale de Londres regardaient la foule. Mais elle était dans son lit, chez elle, au manoir de Knighton, en toute sécurité. Du moins, elle l’espérait…

…Ce n’était qu’un rêve…

Un cauchemar. Rien de plus. Même si ce cauchemar revenait chaque nuit depuis plusieurs semaines.Si ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ce rêve, il était rarement aussi clair. En général, il ne s'agissait que de voix, de bribes d'images floues, un regard, un visage, puis plus rien. Cette fois, la scène s'était déroulée avec une netteté déroutante et elle pouvait encore se souvenir de chaque détail. Elle détestait ces rêves un peu trop réalistes.

Elle était glacée ; peut-être le froid de l'hiver ou bien la sensation que quelque chose s'était passé, avait changé. Était-ce le cauchemar qui la hantait ? Du coin d'un l’œil à peine entrouvert, son regard accusa nerveusement les coins de la pièce, mais rien ne semblait avoir bougé. Dans sa chambre tout semblait calme, mais dans l’obscurité, les meubles qui la remplissaient projetaient d'effroyables ombres. Encore sous le choc de son cauchemar, Marian prit peur. Les ténèbres semblaient s'épaissir, le temps ralentir. Soudain, une ombre fondit sur elle. Elle faillit hoqueter de terreur. Mais ce n'était rien. Juste un coup de vent qui avait fait bouger les branches des arbres à sa fenêtre. Secouant la tête, elle ramena la couverture sur ses yeux, en se maudissant intérieurement d’être aussi terrorisée par un simple rêve.

Les yeux de nouveau clos, elle essayait de se débarrasser des images terrifiantes et si réelles qui la hantaient, lorsqu’elle entendit un bruit étrange. Elle tendit l'oreille.

Shhht… Shhht... Shhht…

Un frisson parcourant son échine, une caresse froide comme la mort venait d’effleurer son dos. Les battements incontrôlés de son cœur résonnaient dans sa tête. Elle sentit alors quelque chose sur son corps. Des mains ? Il semblait qu’on la touchait. Une main palpait son bras. Une autre, elle le sentait, se dirigeait vers son visage.

Dans un geste réflexe et à peine éveillée, Marian se redressa d’un bond, les yeux écarquillés. Sa main droite tenait fermement une dague qu’elle plaqua contre la gorge de l’inconnu. Puis peu à peu, ses yeux s’accoutumèrent à la pénombre. Comme elle l’avait remarqué quelques instants plus tôt, il faisait encore nuit noire. A la faible lueur de la lune, elle put alors lentement reconstituer le visage qui se trouvait penché au-dessus d’elle. Une forme familière… Une odeur d’herbe fraîchement coupée et d’humus… Un parfum de forêt.

« Robin ?! » s’exclama-t-elle sous la surprise. Elle écarta alors aussitôt l’arme et laissa retomber sa tête sur l’oreille. Détendant ses doigts crispés, elle lâcha la dague qui glissa sur le sol et résonna dans un bruit métallique.

La jeune fille se massa doucement les tempes pour tenter de remettre en ordre ses idées. Un sourire fendait à présent le visage de Robin qui se tenait toujours au-dessus d’elle.

« J'aurais pu te tuer ! Qu'est-ce que tu fais ici ? »

« Tu m’as fait une peur bleue », ajouta-t-elle à mi-voix.

Robin ne lui répondit pas tout de suite, mais continua à lui offrir ce sourire amusé mais diablement séduisant qui la faisait fondre. La sueur coulait encore sur les tempes de la jeune fille, et ses yeux piquaient atrocement comme sous l’effet d’un acide. Elle battit plusieurs fois des paupières puis respira profondément. Un coup d’œil lui permis de voir que Robin, malgré son sourire insolent et réjoui, dissimulait mal son inquiétude. Il avait une serviette humide dans une main et elle remarqua qu’une bassine était posée sur le chevet près de son lit. Il humidifia légèrement la serviette et l'apporta près de la jeune fille. Marian s'était un peu calmée. Il passa avec douceur le linge sur son front et ses joues. Puis il approcha sa main libre pour caresser tendrement ses longs cheveux bruns. Marian se laissa faire quelques instants, légèrement réconfortée par ce geste rassurant. Puis comme si elle revenait à la raison, elle l’écarta soudain violemment du plat de la main.

« Robin, que fais-tu là ? » répéta-t-elle avec plus d’insistance.« Si mon père te voit… »

Elle se sentait lourde et engourdie. Une résistance sourde et molle dans ses membres l’empêchait de mouvoir aisément ses bras et ses jambes. Elle réussit finalement à s’asseoir sur son lit, attendant la réponse du jeune hors-la-loi.


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Robin de Locksley

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MessageSujet: Re: It is that dream It is that dream Icon_minitimeVen 12 Fév - 21:05

On ne pouvait pas nier la connexion qu’il existait entre Robin et Marian. Cette histoire remontait déjà à leur tendre enfance, très complices tous les deux. Ils avaient grandi ensemble, chacun avait su être là pour l’autre au bon moment. C’est aussi pour cette raison que Robin ne la quittait jamais bien longtemps. En effet, le hors-la-loi veillait sur elle, bien qu’elle ne s’en doute pas, pensait-il. Beaucoup trop fier pour l’admettre, il aimait beaucoup la voir dormir. Et depuis qu’il avait entendu la rumeur de son mariage proche avec Gisborne, il avait été submergé par plusieurs émotions. D’abord de l’incompréhension, car il ne pensait pas qu’elle ressente quelque chose pour lui, sinon elle le lui aurait dit, tout de même. Et puis ensuite un attachement furieux à elle, qui ne s’était pas matérialisé auparavant. Il ne voulait pas la perdre, il ne voulait pas qu’elle devienne l’épouse de Gisborne. Mais que voulait-il à la fin ? Car s’il savait ce qu’il ne voulait pas, il ne savait pas ce qu’il désirait.

C’est pourquoi il avait pris l’habitude de lui rendre visite, la nuit, tandis qu’elle dormait. Il se tenait là, debout, les bras croisés, appuyé contre l’angle de la chambre de Marian, silencieux. Il la contemplait dans son sommeil, car elle était vraiment sublime pendant qu’elle dormait. L’expression sur son visage était d’ordinaire paisible et plaisante à regarder. Il était discret, donc il apprenait à ne pas se faire repérer, et parfois lorsque le père de la Lady montait voir si tout allait bien, il suffisait qu’il se dissimule derrière la fenêtre pour ne pas se trahir. Et lorsqu’il partait, il revenait. Bien qu’il soit en général assez discret sur ses activités nocturnes, il y en avait un qui avait tout deviné : Much. Robin savait bien qu’il ne pouvait rien lui cacher, pas à Much. Ils avaient tant vécu ensemble qu’ils n’avaient plus aucun secret l’un pour l’autre. Parfois, un seul regard suffisait à Much pour comprendre tout une série de mots ou d’intentions.

Bref, cette nuit là, et ce n’était d’ailleurs pas la première, Robin trouvait le sommeil de Marian agité. Il ne savait pas ce qui la tracassait, mais ce qui était sûr, c’est que c’était puissant et récurrent. Les premières fois, il n’était pas intervenu, bien qu’il en mourrait d’envie. Cette fois-là, c’était différent. Il ne pouvait pas supporter de la voir dans cet état, sans au moins essayer de l’aider. Il avait donc posé son arc et son carquois à terre, et il s’était assis auprès de la belle, équipé d’une bassine d’eau fraiche et d’une serviette qu’il trempait régulièrement. Il la passait sur le visage de la jeune femme, les sourcils froncés, espérant calmer un peu ses nuits agitées. Il lui arrivait même de ralentir sa respiration pour arriver à entendre celle de Marian, vérifiant qu’elle ne soit pas trop désordonnée. Il voulait l’aider, mais si elle ne lui disait rien, ça n’allait pas être évident. Alors qu’elle semblait à nouveau terrorisée, Robin s’approcha d’elle doucement pour lui murmurer quelques « Chuut… Chuut... Chuut… » afin qu’elle se calme, qu’elle ne soit pas effrayée. Il ajouta à cela un passage du linge humide sur son front.

Soudainement, il sembla que la belle reprit conscience car en un geste vif, une dague se retrouva sous la gorge de notre cher hors-la-loi. Il ne bougea plus, déglutit, avant d’afficher un sourire amusé. Il était à quelques centimètres seulement de la jeune femme, il pouvait presque sentir sa respiration saccadée sur son cou. Marian le reconnut au bout d’un petit moment, et son sourire s’élargit. Visiblement surprise de le voir, elle lâcha sa dague qui tomba sur le sol comme dans un éclat. Elle posa sa tête sur l’oreiller, et Robin l’observa plus attentivement. Elle se massa les tempes en lui répliquant d’une voix acidulée qu’elle aurait très bien pu le tuer et en lui demandant ce qu’il faisait ici. Robin ne trouva rien de mieux que répéter les « Chuut… Chuut... Chuut… » de tout à l’heure, plus doucement cette fois-ci.

Sans la quitter des yeux, il mouilla le chiffon qu’il passa sur ses joues rosies et son front pâle. Il approcha sa main libre qui vint décrire de longues courbes en suivant le mouvement de ses cheveux bruns. Etre ici, tout prêt d’elle… Et elle était si jolie, ses cheveux étaient si doux, si soyeux. Robin fut ravi de l’emprise qu’il exerçait sur lui-même à ce moment là, puisqu’il s’empêcha de l’embrasser. En y pensant, il tenta de dissimuler sa crainte sous un nouveau sourire amusé. Évidemment, Marian ne se laissa pas faire longtemps, et elle finit par le repousser vivement du plat de la main en lui demandant à nouveau ce qu’il faisait ici. Robin eut un léger soupir de frustration avant de lui dire, avec un sourire prétentieux, en s’éloignant un peu d’elle pour la laisser s’asseoir en tailleur :

« Je serais parti avant qu’il ne pousse la porte. » en faisant référence à son père. Il laissa un moment de silence pendant lequel il plongea son regard dans le sien. Lui d’habitude plutôt apte à lire les gens, il n’arrivait pas à déchiffrer Marian. Est-ce qu’elle se fermait à lui, ou est-ce qu’il n’était pas si doué que ça en fin de compte ? Il reprit, effaçant son sourire, un sourcil froncé :

« Je venais voir si tu allais bien. »
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MessageSujet: Re: It is that dream It is that dream Icon_minitimeSam 13 Fév - 17:52

« … Je serais parti avant qu’il ne pousse la porte. »

A cette remarque, la jeune fille ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Il était si sûr de lui, si insolent… Cela en devenait agaçant à force, mais en même temps, n’était-ce pas aussi ce qui faisait son charme ? Les yeux bleus du jeune hors-la-loi étaient à présent profondément plongés dans les siens, comme s’il essayait de lire ce qui se cachait au fond d’elle. Elle ne put détacher son regard du sien, un instant plongé dans une sorte de transe hypnotique, dans un moment hors du temps où rien d’autre ne semblait exister que cet échange silencieux. Puis elle vit le regard de Robin s’assombrir et son sourire disparaître.

« Je venais voir si tu allais bien », répondit-il, un sourcil froncé.

Marian laissa échapper un léger soupir d’agacement. Décidément, il ne changerait jamais sur ce point-là. Elle ne savait plus très bien si elle devait se montrer heureuse ou irritée de voir qu’il lui portait autant d’attention et faisait preuve d’autant de douceur et de gentillesse à son égard.

« Mmm… » fit-elle en détournant la tête pour échapper à son regard inquisiteur et en ramenant ses genoux contre elle.

Pendant un moment, elle n’en dit pas plus et Robin accepta patiemment ce silence.

« Tu ne devrais pas être là », affirma-t-elle, catégorique. « N’as-tu pas des choses plus importantes à faire, comme dormir dans la forêt avec tes amis les hors-la-loi, sous les arbres ou dans je ne sais quel endroit plus approprié ? Enfin Robin, grandis un peu ! »

L’entendant pousser un léger grognement de désapprobation, elle poursuivit avec une certaine froideur.

« Tu oublies que je suis fiancée. Si on te voyait avec moi, tard la nuit, dans ma chambre, que penserait-on ?! Fais-tu aussi peu de cas de mon honneur ? » poursuivit-elle avec une certaine froideur.

Se rendant compte qu’elle s’était montrée blessante, son regard s’attendrit et elle reprit avec douceur.

« Je suis désolée Robin », s’excusa-t-elle avec sincérité tout en approchant lentement sa main du visage peiné du jeune homme. Elle le caressa alors légèrement, du bout des doux, sentant sous ses doigts sa joue piquée d’une barbe courte. Au moment où elle vit que sa main s’apprêtait à saisir la sienne, elle la retira vivement.

« C’est ce rêve… » avoua-t-elle dans un souffle en frissonnant sous sa chemise de nuit. « Je n’arrive pas à en chasser les images. Cela me rend nerveuse... »

Ils n’étaient séparés que par quelques centimètres. Marian pouvait presque sentir son souffle chaud contre sa joue. Mais la distance physique n’était rien en comparaison des cinq ans passés qui les maintenaient éloignés l’un de l’autre. Cinq longues années pendant lesquelles elle s’était reconstruite, sans lui, loin de lui, mais avec son souvenir gravé au feu dans son cœur, dans son âme. Cela faisait huit mois seulement qu’il était rentré et petit à petit ils comblaient ce gouffre, en passant n peu de temps en la présence de l’un et de l’autre. Mais à présent que leurs fiançailles avaient été rompues, elle allait en épouser un autre. Le rêve dont ils s’étaient si doucement bercés allait prendre fin. Elle allait devoir épouser un homme qu’elle n’aimait pas tandis qu’elle ne pouvait épouser l’homme qu’elle aimait. Quelle triste ironie et quels mauvais tours pouvaient parfois vous jouer la vie ! Mais il y avait pire, n’est-ce pas ? Le plus important devait être sa sécurité et celle de son père.

Dans sa tête, elle repassa en boucle les images de son rêve. C’était tellement réel… Il avait une réelle signification. Une fois la femme de Gisborne, elle devrait tourner le dos à son ancienne vie. Elle ne pourrait plus commettre l’imprudence de prendre le masque du Veilleur de Nuit. S’il la découvrait, s’en serait fini d’elle, et elle ne doutait pas que sa fureur serait terrible et aurait des retombées aussi bien sur elle que sur son père. En plus d’abandonner une partie de son identité avec le Veilleur de Nuit, elle ne pourrait plus non plus continuer son rôle d’espionne sans multiplier les risques. Déjà qu’à l’heure actuelle elle devait faire preuve d’une constante vigilance ainsi que d’une grande finesse pour soutirer des informations sans alerter la suspicion… Si Gisborne se doutait qu’elle aidait Robin et sa bande, il lui faudrait moins de temps qu’il n’en faut pour le dire pour qu’elle ait un rendez-vous avec la corde et l’échafaud. Dans l’avenir qu’elle entrevoyait, ne demeurait-il donc aucun espoir à la poursuite de sa lutte au service de la liberté et de la justice ? Que lui resterait-il une fois unie par les liens sacrés du mariage avec un homme qui représentait tout ce contre quoi elle se battait ? Certes, Guy n’était pas non plus le plus noir des hommes. Elle savait qu’il y avait du bien en lui, une sensibilité, une générosité et une gentillesse qu’il tâchait de cacher d’étouffer. Mais il voyait ce bien comme une marque de faiblesse et les remarques de celui qu’il servait, l’odieux shérif de Nottingham, allaient malheureusement dans ce sens. Même si par miracle elle pouvait l’amener à se rendre compte combien il se tromper et à le faire changer, pourrait-elle réellement le convaincre de défendre des intérêts autres que les siens, de se placer au service de la justice et de la lutte contre la misère et les inégalités ? Elle en doutait. Guy était un homme bien trop torturé. Réussir à le faire sortir de la mauvaise influence qu’avait sur lui le shérif semblait un combat perdu d’avance. Mais elle voulait y croire. Avait-elle d’autre choix ?

Sortant de ses sombres pensées, elle posa de nouveau le regard sur l’homme qui à cet instant lui faisait face et réussit à lui adresser un pauvre sourire. Toujours silencieux, il attendait visiblement qu’elle poursuive, mais elle n’en fit rien.


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MessageSujet: Re: It is that dream It is that dream Icon_minitimeSam 13 Fév - 21:37

Le soupir d’agacement de Marian qu’il entendit juste après sa phrase inquisitrice le fit sourire à nouveau. Certains auraient probablement été vexés, mais lui c’était différent. Lorsqu’elle se mettait en colère, c’était à ces moments là que Robin la préférait. Le pire était ses yeux : ils brillaient de mille feux, inspirant à quiconque les regarde une fougue imprévisible et puissante. Leur échange visuel silencieux continua jusqu’au moment où Marian détourna le regard et ramena ses genoux contre elle. Robin fut forcé de décrocher son regard de ses yeux, mais il continua de la regarder. Elle avait pris son air futé mais mitigé. Robin en déduisit que son petit « Mmm… » ne pouvait être que le calme avant la tempête. Il avait l’habitude qu’elle réagisse ainsi, mais encore une fois, il la trouvait tellement charmante avec cet air-là, que forcément, ça lui plaisait plus qu’elle ne le pensait de se chamailler avec elle. Il ne dit rien, laissant la jeune femme s’exprimer, voulant essayer de comprendre ce qu’elle avait sur le cœur.

Les paroles qu’elle prononça n’atteignirent pas Robin plus que ça. Il savait bien ce qu’elle pensait de son mode de révolution. Mais elle était aussi le veilleur de nuit. Elle n’était finalement pas si différente de lui, lorsqu’on y pense… Bref, il ne dit rien, ne baissa pas les yeux, mais il poussa un grognement lorsqu’elle lui dit de grandir. Elle lui répétait cela sans cesse, et pourtant, rien ne changeait. C’est probablement son manque de réaction qui poussa Marian à reprendre, cette fois-ci avec des paroles plus blessantes. Elle lui reprochait donc d’être venue la voir pour vérifier si tout allait bien ? Bon très bien, la prochaine fois il restera bien tranquille dans sa forêt ! Ses pensées semblèrent se traduire sur son visage, dieu sait qu’il aurait voulu répliquer, mais il voulait connaître la raison des cauchemars de la belle, alors il n’en fit rien. Il baissa simplement les yeux.

Elle finit par s rendre compte de ses paroles, et une main vint caresser ses joues, ce qui permet à Robin de relever la tête. La jeune fiancée s’était rapprochée de lui, ils étaient tout proches. Et encore une fois, Robin eut envie de l’embrasser. Néanmoins, à chaque fois qu’il tentait, elle le repoussait. Mais au fond de lui, il était persuadé que c’était simplement par ce qu’elle était bien trop fière pour se laisser faire… Enfin, dans tous les cas, ça n’était probablement pas le moment. Elle s’excusa d’une voix pleine de sincérité, et Robin accepta volontiers ses excuses. Ils restèrent un moment ainsi, Robin savourant ce contact privilégié. Il voulut lui prendre la main, mais il n’en eut pas le temps car Marian retira la sienne. Avec un soupir de frustration, Robin revint à lui, et lorsque Marian lui parla de son rêve, il fronça les sourcils, buvant chacun de ses mots. Il se détendit, la sentant frissonner sous sa chemise de nuit. Elle s’arrêta, ne dit plus rien. Alors, le plus naturellement du monde, il lui dit, cherchant son regard :

« Parle m’en. »

La voyant plutôt inconfortable à cette idée, il l’encouragea en portant une main à son cou. Il la passa dans sa nuque, avant de caresser lentement sa joue avec son pouce, dans une attitude très protectrice, l’obligeant à relever les yeux vers lui. Il lui fit un léger sourire charmeur, et il attendit qu’elle parle. Il craignait que ça ne soit à propos de son mariage futur. Pas plus elle que lui ne voulait ça apparemment. Pourquoi s’obligeait-elle à ça ? Elle avait le choix, le hors-la-loi ne pouvait croire qu’elle n’envisage pas autre chose que ça. Il ne lui fit part d’aucune de ses pensées, ne voulant pas l’influencer. Il voulait la vérité, il voulait savoir ce qui la tracassait. Ca n’était pas son genre d’être aussi nerveuse. Il y avait du vrai dans les paroles qu’elle avait prononcées plus tôt. Mais Robin se fichait pas mal de ce que pourraient penser les autres s’ils étaient vus ensemble ; en pleine nuit. Et puis, avouez que ça a un petit côté provocateur assez sympa non ?
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Marian de Knighton

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MessageSujet: Re: It is that dream It is that dream Icon_minitimeDim 14 Fév - 18:50

Le silence ne dura que quelques instants, mais Marian en profita pour allumer la lampe qui se trouvait sur son chevet. La flamme accrochée à la mèche dansait contre les parois de la lampe à huile, jetant des ombres ondoyantes dans la pièce et balayant la scène d’une pâle lueur tremblotante. Tournant doucement la molette, elle réduisit l’éclairage au minimum, de sorte que la lampe ne propage qu’une faible lumière mais néanmoins suffisante pour éloigner l’obscurité oppressante. Lorsque ses hanches pivotèrent pour faire face à son veilleur nocturne, elle faillit sursauter. Elle était tellement plus près du jeune homme qu’elle ne l’avait d’abord imaginé dans la pénombre. La douce clarté de la lampe lui révélait à présent en détails le visage du jeune homme. Ses sourcils légèrement froncés et son regard grave dévoilaient l’inquiétude qu’il tentait de dissimuler. Soulignés de cernes, ses yeux eux-mêmes semblaient plus sombres que d’habitude. Elle le sentit chercher son regard alors qu’il l’invitait à se confier à lui et à lui parler de son rêve.

Alors qu’elle cherchait à se rétracter, hésitante, elle sentit soudain la chaleur d’une main contre son cou. Il lui sembla que son cœur venait de rater un battement lorsque le jeune homme glissa lentement sa main, aussi légère qu’un papillon, dans le creux de sa nuque. Elle resta parfaitement immobile. Il effleura alors tendrement sa joue de son pouce et un long frisson la traversa au contact de sa paume chaude contre sa peau nue. Mais cette fois-ci, il ne s’agissait ni du froid, ni de l’angoisse. Une merveilleuse sensation d’apaisement et d’excitation mêlés la frappa. Comme sous l’effet d’une main invisible, elle se sentit lever les yeux. En se rencontrant, leurs regards se rivèrent l’un à l’autre de façon fulgurante avec une force rare. Robin lui adressa alors ce sourire charmeur très spécial qui semblait lui être réservé et qui lui faisait toujours autant d’effet. Ses yeux souriaient eux aussi, exprimant son désir de... partager. Le cœur de Marian battait presque douloureusement contre sa poitrine alors qu’une douce chaleur l’enveloppait, malgré la fraîcheur de la nuit. Les sens en ébullition, la jeune fille eut beaucoup de mal à s’éclaircir les idées.

A cet instant, il lui sembla qu’elle était revenue six ans plus tôt, et ce fut d’autres images que celles de ce maudit rêve qui vinrent à l’esprit de Marian. Des images d’un autre temps, une époque de jeunesse et d’insouciance, de liberté et de rires, des années de pur bonheur où tout alors leur semblait possible. Comment avait-on pu en arriver là ? De cette époque merveilleuse, ils étaient passés à des temps bien sombres où tous leurs rêves, ou presque, leur avaient été volé. L’espace de quelques secondes, elle était redevenue cette jeune adolescente, pleine de fougue et de joie de vivre, et toute fébrile face à celui qui représentait son premier amour. Toutes traces de la rancune qu’elle avait pu avoir quelques mois plus tôt pour le fiancé qui l’avait abandonné pour son roi et la gloire de la bataille semblaient s’être envolées. Au début, elle ne pouvait réagir que de manière froide à son retour car elle lui en voulait d'être parti guerroyer à l'autre bout du monde plutôt que de rester auprès d'elle. Et l'orgueil et l'insolence du jeune homme qui pensait qu'elle allait lui tomber dans les bras un fois rentré en Angleterre n'avait fait que renforcer ce sentiment. Depuis quelques temps déjà, la rancœur ressentie par Marian envers l'homme qui l’avait aimé puis abandonné avait fait petit à petit place à l'admiration secrète pour le hors-la-loi qu'il est devenu, renonçant à ses titres et ses terres pour défendre les plus démunis. Elle était tombée amoureuse de lui, petit à petit au fur et à mesure que les mois s'écoulaient, mais sans jamais se l'avouer, même en cet instant. Voyant qu’il continuait à la dévorer des yeux, elle eut soudain envie de se laisser abandonner à cet ardent désir qui la rongeait. Sentant sa retenue et sa raison s’envoler, elle se laissa bercer à l’idée de goûter à la tiédeur moite de ses lèvres. Leur dernier baiser remontait il y a si longtemps… Elle ne parvenait pourtant pas à l’oublier.

Ils étaient si proches à présent… Derrière le parfum entêtant des sous-bois, elle releva une odeur musquée indiquant que le jeune paria ne devait pas avoir rencontré de savon depuis un moment. Mais cela ne la dérangeait pourtant pas plus que ça. A croire qu'elle s'y était habituée... Tendu comme un arc, Robin sembla sauter sur la merveilleuse occasion et s’approcha lentement pour l’embrasser. Mais Marian réussit soudain à se faire violence. La réalité la frappa, d’un bloc. Son rêve, son devoir, la distance qu’elle tentait de conserver avec Robin, son sens de l’honneur et ses fiançailles avec Guy de Gisborne occupèrent de nouveau son esprit. Retrouvant une partie de sa raison, elle recula, revenant à une distance respectable du jeune homme. Elle ne se résolue cependant pas à repousser sa main, et il lui fut très ardu de penser à une réponse cohérente alors que sa peau semblait s’enflammer à l’endroit où ses doigts étaient posés. Aussi lui fallut-il une bonne minute de concentration pour poursuivre la conversation.

« Une fois que… », commença-t-elle d’une voix hésitante, « enfin, tu sais ! Les choses ne seront plus pareilles. Je ne pourrais plus continuer de la même façon. Les risques seraient trop élevés, pour moi, et pour mon père… »

« Si Gisborne… », poursuivit-t-elle la voix entrecoupée, « si Girborne découvre que je suis aussi le Veilleur de Nuit… »

Encore une fois, ses paroles s’estompèrent dans un murmure. Peu à peu, elle reprit contenance et maudit la faiblesse dont elle avait fait montre quelques instants plus tôt. Elle se promit de ne pas se laisser avoir, la prochaine fois, par le charme déstabilisant de Robin et l’attraction qu’il exerçait sur elle.

« Tu devrais vraiment y aller tu sais... », fit-elle avec un demi sourire moqueur, rompant le silence tendu. « … dormir », appuya-t-elle en indiquant du doigt les larges cernes sombres, violets, pareils à des hématomes, qui marquaient les yeux du jeune hors-la-loi.

« Tu as une mine épouvantable. Faire nuit blanche sur nuit blanche ne t’aidera sûrement pas dans ton combat contre les injustices et la pauvreté… », conclut-t-elle sur un ton moqueur.


Dernière édition par Marian de Knighton le Lun 22 Mar - 21:02, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: It is that dream It is that dream Icon_minitimeMer 17 Fév - 11:04

Marian ne semblait pas vouloir lui parler de son rêve. Robin en conclut que ça devait vraiment être quelque chose qui la perturbait pour qu’elle ne lui dise rien. Lui-même restait silencieux, absorbé par l’éclat dans ses yeux. La proximité était troublante, envoûtante. Et Marian ne s’en dégageait pas. Le silence les entourait, lourd, pesant. Et pourtant, Robin n’avait d’yeux que pour elle. Il ne put s’empêcher de repenser à l’époque d’avant les Croisades. Ils venaient de se fiancer, ils allaient être heureux. Mais rien de tout cela n’avait été rendu possible, car le départ de Robin avait tout bouleversé. Et alors qu’il y repensait… Pourquoi était-il parti ? La gloire de la guerre ? Mais quelle gloire ? Il n’y a pas de gloire à la guerre, seulement la mort, la rancune, la tristesse. Il n’y avait que peur et désolation. Et maintenant, Robin de Locksley s’en rendait compte. Ce qui se passait était sa faute. S’il n’était pas parti, il n’aurait perdu ni Marian, ni ses terres, ni l’Angleterre. Son désir de rendre justice et liberté au peuple d’Angleterre pouvait alors être expliqué.

Marian semblait constamment chercher à éviter son regard, alors que lui tentait tout ce qu’il pouvait pour l’effleurer. Sa main sur son cou n’avait pas bougé, elle restait tendre et protectrice. Au bout d’un moment, Robin sentit que Marian s’était laissée envoûter. En un mouvement lent, il se pencha vers elle, dans l’espoir d’atteindre ses lèvres. Il y était presque arrivé lorsque la jeune femme recula, remettant de la distance entre eux. La seule question qui lui venait à l’esprit était : pourquoi ? Robin abandonna avant de lever des yeux tourmentés vers elle. L’avait-il perdue pour de bon ? Il ne pouvait pas s’y résoudre si c’était le cas. Elle ne pouvait pas tout bonnement rester si loin de lui après tout ce qu’ils avaient vécu. Le seul fait qu’elle veuille encore le voir même après ces cinq années d’absence ne pouvait s’expliquer que par la raison suivante : elle tenait encore à lui. Après ce refus, le silence qui les séparait changea de sens : embarrassé, oppressant. Robin en vint même à espérer qu’elle dise quelque chose qui réponde à sa question pour se débarrasser du silence sourd et pesant qui semblait les tenir loin l’un de l’autre.

Elle commença à lui répondre, et Robin mit enfin le doigt sur ce qui la tourmentait, bien qu’il en avait déjà ne petite idée et qu’elle éluda la question en beauté. Lorsqu’elle serait mariée à Gisborne, rien ne sera pareil. Est-ce qu’elle croyait qu’il ne le savait pas ? Un sentiment d’impuissance, de colère, d’injustice monta en Robin en entendant les paroles de Marian. Il explosa en se levant brusquement du lit et rompant le contact qu'il avait avec la jeune femme.

« Tu ne peux pas te résoudre à l’épouser si facilement ?! Comment peux-tu abandonner, Marian ?! Il y a forcément une autre solution, on peut la trouver ! On a encore du temps ! »


Ces paroles s’estompèrent. Robin devait veiller à ne pas parler trop fort pour ne pas alerter le père de Marian. Même s’ils étaient amis, la présence du hors-la-loi dans la chambre de sa fille à une heure aussi tardive ne lui plairait sûrement pas. Robin lui tourna le dos, commençant à faire les cent pas, les bras croisés. Marian continua en lui disant qu’il avait une mine épouvantable, qu’il devrait partir pour dormir. Robin ne répondit pas, toujours perturbé. Il finit par se retourner vers elle, reprenant la parole :

« Je ne peux pas te laisser l’épouser, Marian. Crois-moi, je trouverai une solution d’empêcher ça, quoi qu’il en coûte. Je ne peux pas t’abandonner, encore moins à lui. »

La simple pensée de Gisborne décidant que Marian lui appartenait le révoltait, et lui donnait envie de vomir. Ces sentiments violents faisaient écho à ceux haineux qu’il ressentait pour le bras droit du shérif. Sans lui, tout aurait été plus simple. Si Robin ne dormait plus, c’était pour trouver un moyen de sauver Marian. D’ailleurs, Much lui répétait sans cesse qu’il serait inutile à la belle s’il restait dans cet état. Mais même s’il avait la volonté de dormir, il n’en avait pas la quiétude, si bien qu’il préférait marcher, sans but précis. Il arrivait mieux à réfléchir en marchant. Il s’approcha de Marian, une idée désespérée venant de lui être apparue. Il s'accroupit près d'elle, revenant près du lit, et il lui prit les mains:

« Viens avec moi. Pars avec moi dans la forêt, on pourra te cacher, tu pourras rester vivre avec nous, fuir Gisborne et tu n’auras pas à te marier avec lui. On pourra même fuir très loin, partir d’ici, pour qu’il ne nous retrouve pas. Marian… »

Il ne comptait pas abandonner de sitôt, et il trouverait un moyen de la sauver de son destin. Il ne voulait pas la perdre, pas encore. Se retrouver pour être séparés à nouveau, tout ça par sa faute… Plutôt mourir. Son regard s’était fait brillant, suppliant, tourmenté.
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MessageSujet: Re: It is that dream It is that dream Icon_minitimeVen 19 Fév - 2:14

« Je ne peux pas te laisser l’épouser, Marian. Crois-moi, je trouverai une solution d’empêcher ça, quoi qu’il en coûte. Je ne peux pas t’abandonner, encore moins à lui. »

Robin revint alors vers la jeune fille. S’accroupissant près d’elle, il lui prit les mains et fit d’une voix pressante :

« Viens avec moi. Pars avec moi dans la forêt. On pourra te cacher. Tu pourras rester vivre avec nous, fuir Gisborne et tu n’auras pas à te marier avec lui. On pourra même fuir très loin, partir d’ici, pour qu’il ne nous retrouve pas. »

« Marian… », implora-t-il alors avec désespoir en serrant avec ferveur ses mains dans les siennes.

Marian ne répondit pas tout de suite, et soutint un moment son regard suppliant. Il semblait réellement bouleverser, alors qu’il n’y avait nul raison. Ce problème-là n’était pas immédiat. Ils auraient le temps de trouver une solution. Peut-être. Plus tard… Elle sut qu’elle devait choisir ses mots avec soin. Robin, elle le sentait, était tout prêt de craquer. Elle ne l’avait jamais vu dans un tel état. Il semblait profondément exténué et perturbé. Mais ses paroles ne devaient pas non plus tomber dans l’oreille d’un sourd. Elle devait raisonner le jeune hors-la-loi.

« Robin, tu ne peux pas me demander de faire cela... »

Voyant passer une lueur d’incompréhension dans son regard, elle tâcha de s’expliquer.

« Je ne peux pas abandonner mon père ! Tu sais très bien que le shérif sautera sur l’occasion pour se venger sur lui. Et je ne peux pas risquer cela. La forêt n’est pas non plus un endroit pour un vieil homme malade. Combien de temps crois-tu qu’il tiendra à mener cette vie de sauvage ?! »

Marian s’emporta légèrement. Elle ne pouvait pas supporter l’idée de pouvoir perdre son père, son cher et tendre père…

« Le roi n’est pas encore rentré en Angleterre il me semble. Et rien ces derniers temps n’a semblé indiquer qu’il rentrera bientôt. Il y a par contre des problèmes bien plus immédiats. Tu ne peux pas t’enfuir, comme ça, avec moi ! Tu ne peux pas abandonner tous ces gens qui ont besoin de ton aide et qui comptent sur toi ! »

« Je pensais que tu étais quelqu’un qui défendait toujours ses convictions, coûte que coûte, que tu irais jusqu’au bout du chemin que tu t’aies choisi. Même si je n’approuve pas tes choix et la direction que tu as prise, je t’ai toujours admiré pour ça. »

« Jamais tu ne t’es détourné de l’objectif que tu t’étais fixé. Tu as renoncé à tant de choses, au risque de tout perdre. Tu es allé jusqu’au bout. Et maintenant, tu dis que tu serais près à tout arrêter pour quelque chose d’aussi peu immédiat ! »


« Dis-moi Robin, tu serais vraiment prêt à tout abandonner ? A me décevoir et à décevoir tous ces gens ?! » fit-elle avec une voix vibrante et sur ton menaçant.

Marian laissa un instant la question en suspens, pour lui donner le temps d’assimiler tout ce qu’elle venait de dire. Les traits de son visage tirés par l’angoisse et la fatigue, Robin respecta ce silence.

« Tu dois apprendre à me faire plus confiance que ça… » dit-elle en soupirant.

« Pour l’instant, je ne suis pas prête de l’épouser. Mais si je dois le faire, je le ferais. Je l’ai décidé ainsi et ce ne sera pas toi qui me feras changer d’avis. Ce n’est pas à toi de décider ce genre de choses. »

« Tu as perdu ce droit il y a bien longtemps…» ne put-elle s’empêcher d’ajouter froidement, dans un murmure, tout en détournant le regard.


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MessageSujet: Re: It is that dream It is that dream Icon_minitimeSam 20 Fév - 18:44

La parole implorante du jeune hors-la-loi avait fait place à un silence froid. Robin avait planté ses yeux suppliants dans ceux de la belle demoiselle, lui priant en un murmure silencieux et intime de l’écouter. Plus le temps passait, plus Robin avait la conviction qu’elle refuserait. Et pourtant, il y avait tellement cru au début. Pourquoi n’aurait-il pas le droit, lui aussi, de rester auprès des gens qu’il aimait tout en les protégeant ? Pendant un instant, elle soutint son regard. Et puis elle répondit sans ciller.

« Robin, tu ne peux pas me demander de faire cela... »

Le peu d’espoir enfoui au plus profond de son être disparut, remplacé par un regard où s'y mêlait impuissance et incompréhension. Elle reprit vite la parole, en prétextant qu’elle se devait de protéger son père. Robin savait le lien très fort qui les unissait tous les deux. Il savait aussi que le shérif ne supportait pas son prédécesseur et sa fille, et qu’à la première occasion, il ne se priverait pas de lui porter atteinte pour se venger une fois pour toutes. La fin de la tirade de Marian et son ton tranchant ramena Robin sur terre. Il l’écouta, non sans cacher une expression têtue. Robin savait que son père comptait énormément à ses yeux, aussi, il ne pouvait pas s’empêcher de penser : que fera-t-elle lorsqu’il ne sera plus de ce monde ? Cela pouvait sembler insensible et brutal de penser à une telle chose, mais en réalité c’est tout l’inverse. Robin se souciait du bien-être de Marian plus que de celui de quiconque. Il espérait qu’elle ne se laisse pas abattre par la tristesse lorsque ce jour arrivera. Non, il serait là pour l’empêcher, se raisonna-t-il.

Il ne pouvait pas nier la vérité des paroles de Marian. Mais elle ne pouvait s’attendre à ce qu’il abandonne. Elle finit sa tirade par une question qui resta en suspens pendant quelques précieuses secondes. Robin tentait de faire le tri dans ses pensées, et surtout dans ses émotions. Il était perdu, déchiré entre le devoir qu'il avait envers le peuple, et celui de son cœur. Il savait, bon Dieu oui il savait que la jeune femme avait raison sur toute la ligne. Mais était-ce si mal de vouloir la protéger de Gisborne ? Ou peut-être était-ce simplement un trait égoïste qui ressortait ? Robin respecta le silence que la jeune femme lui avait imposé, et il ne dit rien. Qu'aurait-il pu ajouter à cela ? Elle avait raison de A à Z. Elle reprit, en lui demandant de lui faire plus confiance que ça. Robin aurait bien répliqué, mais il n’en fit rien. Elle le remit à sa place en lui lançant froidement qu’il n’avait plus le droit de décider qui elle devait épouser. Sa dernière réplique dérouta le cœur de Robin. Il resta silencieux, cherchant ses mots. La jeune femme avait détourné le regard, et Robin fit quelques pas, s’éloignant d’elle. Il s’avança près de la fenêtre, pensif. Cela ne lui ressemblait pas. Finalement, avec un sourire jaune et douloureux, il se retourna vers elle, en tentant de lui adresser une réplique mordante :

« Alors c’est ça, hein ? Toute cette rancœur, cette... »

Profondément touché, il n’arriva pas à trouver un mot juste pour finir sa phrase. Il laissa son poing serré frapper le mur, incompris. Rien de ce qu’il n’aurait voulu lui dire à présent n’arrivait à franchir ses lèvres. Il se stoppa, inspira avant d’avaler sa salive. Il voulait lui dire tant de choses. Pourquoi ne pas commencer par un « Je suis désolé » ? Il s’approcha à nouveau d’elle, l’air dur :

« Tu m’en veux toujours de t’avoir laissé pour partir à la guerre n’est-ce pas ? »

Cette question n’attendait pas de réponse, il s’agissait plutôt d’un fait établi que Robin venait de mettre sur la table. A présent, tant de choses se bousculaient en lui qu’il ne savait plus ce qu’il voulait lui dire. Toujours perturbé (il faut dire que ça n’allait pas en s’arrangeant), il leva des yeux intenses vers elle :

« Tu crois que j’ai aimé te laisser ?! Tu crois que j’ai aimé la guerre ?! » commença-t-il en marquant une pause, le regard flamboyant.

« Il ne se passe pas UN jour, Marian, pas un seul, sans que je regrette ce geste. Depuis mon retour, je n’arrête pas de penser que si je n’avais pas fait ce choix, ce stupide choix, de partir, tout aurait été différent. J’aurais pu contrer l’invasion de Vasey, empêcher les injustices, et… »

…Je ne t’aurais pas perdue… pensa-t-il très fort. Il n’en fit rien, et se tut à nouveau. Ce trop-plein de regrets s’agita en lui, ne demandant qu’à sortir. Robin les réprima rapidement, se forçant à reprendre une respiration normale. Son départ à la guerre n’avait apporté que malheur, peur et désespoir. Gisborne et le shérif avaient pris le contrôle de Nottingham, prévoyaient le renversement de Richard, affaiblissaient le peuple, le laissant mourir de faim, et tout cela par sa faute. Robin aussi avait été changé par la guerre. S’il pouvait revenir en arrière, il agirait différemment. Depuis ce moment-là, sa blessure en Terre Sainte, il ne tuait que lorsque c’était nécessaire. Les guerres étaient assez violentes comme ça pour qu’il n’essaye pas au moins de résoudre les conflits par l’astuce et la ruse, plutôt que par la violence ou la torture. Certes, il était changé. Mais il désirait toujours autant protéger Marian qu’auparavant. Il releva ses yeux vers la jeune femme. L’expression de ses regrets douloureux s’était calmée pour le moment, et il reprit, la voix douce, une ardeur silencieuse dans les yeux :

« La seule chose que je veux c’est te protéger, Marian. »
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MessageSujet: Re: It is that dream It is that dream Icon_minitimeMar 23 Fév - 19:22

A peine les mots s’étaient-ils échappés de sa bouche qu’elle savait qu’elle allait le regretter. L’expression qui se composa sur le visage de Robin manqua de lui briser le cœur. Ses mots l’avaient vraiment ébranlé, mais elle avait sans doute été trop loin avec ces dernières paroles. Une part d’elle s’en voulait profondément d’avoir agi de la sorte alors qu’elle s’était promis de ne pas perturber davantage le jeune homme. L’autre, bien enfouie au fond d’elle, avait besoin de montrer au hors-la-loi combien elle avait souffert de son absence. Et la seule manière qu’elle avait trouvé, inconsciemment, était sans doute de le faire souffrir lui-même de ce départ qui avait bouleversé leurs vies respectives. S’il savait combien cela avait été dur sans lui à ses côtés… Tout ce qu’elle avait pu endurer… Son départ lui avait fait vraiment se demander s’il l’aimait vraiment. Il lui avait brisé le cœur. Sa rancune s’était quasiment estompée. Il restait néanmoins une blessure profonde, le gouffre des années…

Tous deux avaient changé, du moins en partie. Robin, bien qu’elle ne l’ait jamais avoué devant lui, était beaucoup plus mature que celui qui était parti presque six ans auparavant. Il était beaucoup plus responsable, bien plus réfléchi, faisant sans cesse appel à la ruse et à des plans ingénieux pour piéger ses adversaires. Et il cherchait à éviter la moindre mort ou violence inutile. Elle s’en réjouissait. Même si elle préfèrerait qu’il aille moins au devant des ennuis et du conflit… De son côté, elle était devenue le Veilleur de Nuit. Personne n’aurait imaginé qu’une femme, qui plus est une dame, soit derrière le masque du justicier de l’ombre. Même Robin s’était laissé berner et elle avait réussi à le surprendre. Elle était certes, à bien des égards, différente de la jeune Marian d’avant son départ en Terre Sainte. Elle aussi devait faire sans cesse preuve d’astuce, de débrouillardise, d’ingéniosité et surtout, de manipulation, pour arriver à ses fins. Mais s’il savait comme elle en avait marre de mentir, de dissimuler, de prétendre… Jamais elle ne pourrait révéler au grand jour ses sentiments pour le jeune hors-la-loi. Cela lui était interdit, refusé. Et elle le savait. Elle en souffrait chaque jour, surtout quand il venait la voir avec ce sourire qu’il n’offrait qu’à elle et qui réjouissait son cœur. Et le voir souffrir ainsi, se culpabiliser pour le mal qu’il lui avait fait, et celui dont il n’était pas responsable… Elle se sentait si fragile, si faible en cet instant…

Ayant calmé sa colère et sa violente peine, il retrouva son sang-froid et revint alors vers elle. S’asseyant de nouveau sur le lit, il lui prit les mains avec chaleur :

« La seule chose que je veux c’est te protéger, Marian. »

A ces dernières paroles, une flambée de colère naquit chez la jeune femme. Incontrôlable et puissante, elle était comme l’ouragan qui balayait tout sur son passage sans ses soucier des conséquences. Elle retira violemment ses mains de celles du jeune homme tandis que ses yeux lui lancèrent des éclairs.

« Comment oses-tu dire cela après ce que tu as fait ?!
Comment peux-tu vouloir une telle chose ?! »


Des sentiments incontrôlables venaient prendre possession de son être. Les poings fermés, elle les serrait avec violence et commença à ressentir la douleur de ses ongles s’incrustant dans ses paumes. Une douleur incomparable à celle qui perturbait à ce moment son esprit et faisait saigner son cœur. Elle se sentait réellement mal.

« Me protéger… Y es-tu jamais parvenu auparavant ? »

« De toute mon existence, tu es sans doute la personne qui ait réussi à me faire vraiment du mal », lui jeta-t-elle au visage, furieuse alors que ces paroles rouvraient les blessures du passé, celles qu’elle avait tenté de soigner, de refermer, mais qui ne s’étaient jamais pourtant totalement guéries.

« Tu dis être désolé ? Tu dis avoir des regrets ? Mais cela ne suffit pas ! Pourrais-tu réellement me protéger contre toi-même ? La première personne contre qui je devrais me protéger. J’en doute. »

« Tu n’y es pas parvenu il y a six ans, lorsque tu m’as laissé, lorsque tu as pris la folle décision de suivre ton roi. Tu as alors clairement signifié à cet instant que tu préférais la gloire et la bataille. Tu as délibérément ignoré notre promesse de mariage, remettant cela à plus tard alors que tu n’étais même pas certain de revenir. Tu as choisi de risquer ta vie, ta santé et tout ce qui faisait de toi ce que tu étais plutôt que de mener cette vie heureuse que nous aurions due avoir. »

« Et durant ces cinq longues années, nous avons vécu chacun de note côté. Nous avons changé. J’ai changé. Je ne suis plus cette jeune fille naïve qui avait placé tous ses espoirs dans un futur avec toi. Un futur désormais impossible de toutes façons puisque nous nous trouvons chacun d’un côté différent de la barrière. Oui, lorsque tu as choisi de devenir un hors-la-loi, tu m’as abandonné une seconde fois. »

« Alors maintenant, lorsque tu dis tenir à moi… Lorsque tu dis vouloir me protéger… Comment pourrais-je pleinement le croire ? Comment pourrais-je te faire confiance à nouveau ? »

« A l’époque, cette confiance, tu l’avais. Pleine et entière, sans faille.
Et je t’aurais cru aveuglément !
Puis tu m’as trahi et abandonné… »


« Le pire c’est que tu dis peut-être vrai. Peut-être cette fois-ci es-tu réellement sincère… J’aimerais pouvoir te croire ! Mais je ne peux plus en avoir la certitude à présent. »

« Comment le pourrais-je ? », répéta-t-elle alors que sa voix se fêlait douloureusement et qu’elle sentait les larmes naissance brûler ses yeux.

Elle se leva d’un bond et se dirigea vers la fenêtre où Robin s’était tenu quelques instants plus tôt. Un poing fermé contre le mur, les lèvres pincées, elle sentit peu à peu son masque de froideur, sa retenue et sa maîtrise des émotions se craqueler. A présent, qu’elle sentait remonter en elle tous ses souvenirs, elle avait la sensation que le seul moyen pour elle de passer à autre chose serait d’en parler avec Robin. De lui dire ce qui c’était passer après son départ, ce qu’elle avait vécu, ce qu’elle avait souffert et enduré. Mais comment allait-il le prendre ? Et surtout comment allait-elle lui dire ? Quelles formes allaient-elles mettre pour lui raconter tous ces affreux souvenirs, ces choses aussi personnelles ? Comment pouvait-elle de nouveau s’appuyer sur lui comme auparavant. Elle ne lui faisait pas encore totalement confiance. Ces six dernières années, elle avait appris à être prudente et à compter surtout sur elle-même. C’est alors que, malgré elle, elle se replongea dans le passé…

A cette époque si difficile, après le départ de son unique confident, de celui qu’elle aimait, elle n’avait eu personne sur l’épaule de qui pleurer. Elle n’avait eu personne à qui confier la douleur qu’elle ressentait, parce qu’il l’avait abandonné, parce qu’elle avait peur qu’il lui arrive quelque chose. Lorsqu’elle se réveillait tremblante de peur la nuit après avoir fait un cauchemar qui le concernait, personne n’était là pour la rassurer, la réconforter. Elle se sentit glisser au pied de la fenêtre et enfouit sa tête entre ses mains. Laissant les larmes inonder ses joues et dévaler le long de son cou, Marian essayait vainement d’occulter tous ces souvenirs qui surgissaient avec force. Malheureusement, rien n’y faisait.

Sous le choc de la violence de ces souvenirs, la jeune femme venait de s’effondrer à genoux sur le sol dans un hurlement silencieux. Les larmes qu’elle était parvenue jusque là à retenir en sa présence coulèrent à flot. Elles dévalaient silencieusement le visage de la jeune femme, créant des sillons brillants sur ses joues pâles. Prenant sa tête entre ses mains, Marian la serra de toutes ses forces comme pour tenter d’oublier sa douleur intérieure par à une douleur physique. Elle n’avait plus conscience de ce qui l’entourait. Elle voulait juste fuir. Mais n’y arrivait pas. Elle avait la sensation d’être retournée cinq ans en arrière. Elle revivait cette nuit, où elle s’était sentie si désespérée, si perdue, si désemparée… Ses longues semaines où elle s’était demandé s’il y avait encore une seule raison de continuer à vivre. Elle se souvenait du besoin qu’elle avait alors eu d’effacer sa douleur, d’en finir une bonne fois pour toute avec cette vie de malheur et de souffrance.

__________________________________

Plusieurs minutes de silence s’étaient écoulées. Seuls les sanglots de Marian trahissaient le soupçon de vie qui se trouvait dans cette chambre. Ceux-ci diminuaient en intensité, lentement mais sûrement. Finalement, ils cessèrent. Le visage toujours enveloppé dans ses mains, Marian s’était calmée. Les yeux fermés, elle attendait. Elle attendait d’avoir la force de se relever, d’affronter son regard, ses questions, son incompréhension. Elle l’entendit une fois de plus prononcer son nom. Sa voix douce et aimante berçait son cœur de chaleur. Lentement elle releva la tête. Ses yeux étaient rouges d’avoir tant pleuré, vide d’émotions d’en avoir tant souffert. La première chose qu’elle vit fut le regard rempli de tendresse de Robin. Leurs regards s’accrochèrent. Robin ouvrit la bouche pour lui parler, mais aucun son n’en sortit. Quels mots auraient pu soigner sa douleur ? Il porta lentement sa main sur son visage, caressa sa joue de son pouce. A son contact Marian ferma les yeux, se laissant simplement aller à la sensation de plénitude du moment.


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MessageSujet: Re: It is that dream It is that dream Icon_minitimeMer 24 Fév - 22:54

« Je reviendrais, Marian. »

Lui dit-il, avec un sourire qui se voulait convainquant. Marian baissa le regard, et Robin tenta de rester en contact avec ses beaux yeux. Il savait très bien ce qu’elle pensait de cette décision d’aller faire la guerre.

« Comment peux-tu me promettre ça, Robin ? C’est facile pour toi de partir comme ça, mais moi, je dois me préparer à l’éventualité que tu ne reviennes pas, et… »

Robin la coupa net en plantant son regard dans le sien, ses mains autour de son visage de porcelaine :

« Je reviendrais » répéta-t-il. « Je te le promets. Et après, nous pourrons nous marier, une fois que l’Angleterre sera sauvée. »

Marian afficha un sourire triste, et Robin s’approcha d’elle pour embrasser son front tendrement. Il la serra ensuite dans ses bras, profitant de cet instant. Il ne savait pas pour combien de temps il s’apprêtait à rester loin d’elle, mais si elle pensait qu’il avait choisi la solution facile, elle se trompait. Ce qu’il savait en revanche, c’est qu’il partait pour une longue période. Et il avait l’étrange intuition que tout allait changer. Il ferma les yeux, respirant son doux parfum envoûtant. Il se permit de passer sa main dans ses cheveux bruns, en toute tendresse. Une dizaine de soldats passa devant lui, suivis par Much. Son fidèle serviteur l’accompagnait en Terre Sainte. Au moins, tout ne lui sera pas inconnu. Ce dernier arriva près de Robin, et voyant qu’il était occupé, il se détourna, et fit quelques pas pour s’éloigner, tout en restant relativement proche. Robin croisa son regard, et un ordre sec d’un général le ramena à la réalité bien qu’il ne lui fut pas destiné. Il esquissa un mouvement pour se détacher de Marian, maintenant ou bien il sera trop tard. Cette dernière ne le lâcha pas, et puis tout à coup, elle le repoussa fermement, évitant son regard, prenant son air colérique et têtu qui plaisait énormément à Robin. Avec un ton acide, elle lui cracha :

« Allez, va-t-en. »

Robin attrapa son arc et son carquois qu’il passa autour de ses épaules, puis il fit un pas, avant d’entendre :

« Tu as intérêt à revenir, je te préviens ! »

Il se retourna vers sa douce Marian, avec un air plus amusé qu’autre chose, en la voyant pointer un doigt menaçant vers lui. Il sut qu’il devait faire son choix, et vite. Sans plus réfléchir que ça, il revint vers elle rapidement avant de l’embrasser passionnément une dernière fois. La jeune femme passa ses mains autour de sa nuque et Robin rompit le contact. Sans plus tarder, il fit demi-tour, la mort dans l’âme. Plus il attendait, plus ça devenait difficile de la laisser. Comment arrivait-il à faire un pas alors que chacune des particules de son corps semblait profondément ancrée sur cette terre ? Il rejoignit Much au pas de course, son serviteur ayant commencé à avancer. Ce dernier eut la bonne idée de ne rien dire pour tenter de le réconforter, et ils avancèrent en silence. Arrivés en haut de la colline, Robin marqua une pause. L’image de Marian lui venait toujours en tête, il ne parvenait pas à la mettre de côté. Quel piètre soldat ferait-il. Il se demanda s’il pouvait se retourner pour voir si elle était toujours là. Et si elle n’y était pas ? Ou pire, si elle y était et qu’il croisait son regard encore ? Les yeux rivés sur le sol, il réfléchissait. Il leva alors le regard pour trouver une idée, et il vit Much, arrêté, qui le regardait. Robin se renfrogna, et il reprit la marche, sans jeter un seul regard en arrière.


____________________________________

Le contact chaud et rassurant entre Robin et Marian se rompit, laissant à la place un froid désagréable et plein de remords. Marian s’était levée d’un bond, visiblement en colère. Elle lui fit comprendre qu’elle pouvait s’occuper d’elle-même, mais que le plus grand danger était Robin. Elle lui reprocha de ne pas avoir été là, de l’avoir abandonnée. Robin s’y attendait, évidemment, il savait qu’elle ne pouvait pas lui pardonner si facilement. Néanmoins, il ne s’était pas douté que ça soit si virulent et toujours si présent dans son esprit. Elle lui reprocha aussi d’être la seule personne à lui avoir fait du mal, et Robin fut profondément marqué par cette déclaration. Alors qu’une nouvelle vague de sentiments montaient en lui, il se contenta de froncer les sourcils avant de se lever pour être à la même hauteur que Marian. Il se rendit compte qu’il y avait une part de vrai dans ce qu’elle disait. Serait-il un jour capable de la protéger de lui-même ?

Marian était habitée par une colère violente, dangereuse et ancienne. Robin pouvait le voir à présent. Il ne put rien faire d’autre que de baisser le regard, acceptant sa déferlante de reproches. Il n’avait rien à dire. Que ce soit pour se défendre, ou la rassurer. Aucun mot ne pourrait effacer ce qu’elle venait de dire. Elle avait le don de l’exprimer d’une façon cruelle, mais c’était pourtant la vérité. Robin se mit alors à douter de lui. Si ce qu’elle disait était vrai, alors elle ne pouvait pas lui faire confiance. Et lui, comment peut-il être certain que ses choix ne causeront ni peine, ni mort ? Ébranlé au plus profond de son être, les paroles de Marian résonnaient avec des accents meurtriers en lui. Il gardait les yeux baissés, les yeux rivés sur le plancher. Honteux, mal à l’aise, il se rendait compte d’une infime partie de ce qu’avait provoqué son départ. Et il ne voulait pas voir le reste.

Marian lui confia qu’elle aurait aimé lui faire confiance à nouveau, mais qu’il l’avait trahie deux fois, et qu’une troisième fois, c’en était trop. Robin déglutit difficilement. Il lui sembla que quelque chose bloquait sa gorge. Envahi par les remord, il avait l’impression d’étouffer, de suffoquer sous le poids des reproches que Marian lui adressaient. Et au fur et à mesure que le temps passait, cela devenait de pire en pire. Finalement, la jeune femme se tut, laissant place à un silence émouvant. Robin lui avait jeté quelques coups d’œil au fur et à mesure qu’elle parlait, mais il était si confus qu’il préférait garder la tête baissée. Lorsqu’il leva de nouveau les yeux, trouvant le courage d’affronter sa colère, elle s’était calmée. Il mit un temps à la retrouver, dans l’obscurité. Il entendait ses sanglots saccadés, réprimés depuis trop longtemps. Elle avait glissé le long du mur de la fenêtre, et se trouvait à présent, assise contre celui-ci, la tête entre ses mains.

Robin déglutit à nouveau. Un profond malaise s’empara de lui, il était désemparé. Il prononça son nom une première fois, mais elle ne réagit pas. L’avait-il perdue pour de bon ? Avec tout ce qu’elle venait de dire, Robin voyait peu de chance pour qu’il la retrouve telle qu’avant. Comme elle le disait, elle avait changé. Mais lui non plus n’était pas le même. Cependant, la colère de ce soir lui montrait bien qu’elle lui en voulait toujours. Après plusieurs longues minutes de silence, et lorsque les sanglots de Marian se furent un peu estompés, Robin prononça son nom une seconde fois. Cette fois-ce, elle redressa la tête, le regard porté vers lui. Lorsqu’il fut certain d’avoir capté son regard, il ouvrit la bouche, pour tenter d’apaiser ses sentiments. Mais il se rendit compte bien vite que parler était inutile. Il s’approcha d’elle lentement, ne la quittant pas des yeux. Il s’assit sur les genoux à ses côtés, devant elle, et il porta lentement la main à son visage, recherchant son contact.

Étrangement, elle ne lui échappa pas, et Robin commença à lui caresser la joue du bout de son pouce. Son regard rempli de tendresse et d’affection ne suffirait probablement pas cette fois. La jeune femme ferma les yeux, et autant elle que Robin se laissèrent aller à son contact. Robin se rapprocha d’elle, et il déposa un baiser sur son front de façon spontanée et affectueuse. La dernière fois qu’il avait fait ce geste, c’était sa mort. A présent, c’était sa rédemption.
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Marian de Knighton

Marian de Knighton
♣ Lady / Nightwatchman ♣


√ LOCALISATION : In the arms of Robin
√ NOMBRE DE PRINTEMPS : 33

► WE ARE ROBIN HOOD ◄
● Age: 21 printemps
● Titre: Noble
● Inventaire:

It is that dream Vide
MessageSujet: Re: It is that dream It is that dream Icon_minitimeMer 3 Mar - 9:38

Marian, les yeux toujours clos, sentit la douce caresse des lèvres du jeune homme sur son front. La sensation de plénitude qu’elle avait ressentie plus tôt s’accentua et une agréable chaleur envahie son corps. En un flash, elle se souvint à quelle occasion il avait eu pour la dernière fois ce geste de tendresse envers elle. C’était la dernière fois qu’elle l’avait vu avant qu’i ne parte faire la Guerre Sainte. C’était son geste d’adieu. Curieusement, elle ne sentit aucun pincement au cœur cette fois-ci. Au contraire, elle prit soudainement conscience d’une chose, une chose essentielle, une chose importante. Il était là à présent. Il était bien là. A ses côtés, il avait recueilli ses larmes, ses pleurs. Et ce n’était pas la première fois depuis qu’il était rentré au pays. Il y avait de cela trois mois à peine, lorsqu’ils n’avaient pu sauver ce pauvre homme, Lambert… Elle avait alors cru pouvoir compter sur le peu d’humanité et de compassion de Gisborne, mais elle s’était trompée. Et la terrible conséquence avait été la vie de cet homme. Elle s’en était voulu atrocement… Mais Robin avait été là. Impuissant à endiguer son chagrin, il avait su comme aujourd’hui ce qu’il fallait faire. Sans un mot, il l’avait laissé se blottir contre lui et avait maintenu son étreinte. Sa présence seule avait suffit, pour la rassurer et la consoler un peu.

Marian sentit que le jeune hors-la-loi avait doucement amené sa tête contre son épaule et caressait d’une main ses cheveux avec douceur. Étrangement, elle se sentait bien. Entière. Comme si avant cet instant, elle avait été éparpillée en mille morceaux et avait eu le cœur arraché. Ce cœur battait désormais contre sa poitrine, le sang qui coulait dans ses veines avait retrouvé sa chaleur et sa rapidité, ses poumons se délectaient de l’odeur enivrante qui émanait de la peau de Robin. A croire qu’il n’y avait jamais eu ce trou béant dans son torse. C’était un instant parfait. En temps normal, elle l’aurait sans doute repoussé. Elle se serait montré « inaccessible », trop fière pour lui offrir une victoire si aisée. Oui, elle aurait du lui en vouloir encore pour ce qui s’était passé cinq années plus tôt, lorsqu’il l’avait laissé au profit de sa gloire personnelle. Elle aurait du lui en vouloir pour ne pas avoir suivi ses conseils une fois rentré et avoir choisi la vie dangereuse qu’il menait à présent. Mais en réalité, cette rancœur était passée. Elle se mentirait à elle-même si elle pensait encore pouvoir prétendre une telle chose…

C’était à elle-même qu'elle s'en voulait en réalité. Elle s'en voulait de ne pas en faire assez, de devoir sans cesse vivre cette vie, cette comédie, qu’elle ne pouvait plus supporter. Gisborne qui avait réussi finalement à obtenir ce qu’il voulait, ou presque, en la contraignant à accepter de l’épouser par un odieux chantage. Bien sûr, ils n’étaient pas mariés et il n’était même pas certain que cela arrive étant donné que le roi risquait peut-être de ne pas revenir de Terre Sainte. Néanmoins, elle ne supportait plus cette lueur dans son regard… Ce désir, cette concupiscence qui le rongeait et dont elle avait eu maille à partir à plusieurs reprises. Parviendrait-elle à repousser sans cesse ses avances quand il ne cessait de tourner autour d’elle comme un épagneul autour de sa maîtresse ?! Elle n’en pouvait plus de tout cela, ce n’était pas ce qu’elle voulait, la vie qu’elle souhaitait mener. Elle aurait voulu en faire davantage, en temps que Veilleur de Nuit ou sous sa propre identité, mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas abandonner son père… Mais c’était l’unique raison qui la retenait.

Quant à Robin Hood… Elle admirait ses actions, elle le considérait comme un héros et non comme l’imbécile qu’elle disait qu’il était sous le coup de la frustration. Elle le jalousait un peu d’avoir pu si choisir cette vie, ce type de combat, non dans l’ombre, le mensonge et la honte, comme elle, mais en pleine lumière. Elle le critiquait sans cesse, certes, mais ne pouvait s’empêcher de reproduire ses actions sous le masque du Veilleur de Nuit. D’ailleurs, n’avait-elle pas commencé à sortir davantage le jour, plus téméraire, et à voler aux plus riches pour donner aux pauvres comme l’homme à la capuche ? Ne lui suffisait-il pas que le jeune homme lui fasse une remarque d’appréciation sur ses cheveux lâchés pour qu’elle commence à ne plus les attacher systématiquement ? Même s’il la faisait rager les trois quarts du temps, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour lui, de sans cesse penser à lui et d’espérer le voir apparaître inopinément comme il en avait l’habitude. Le moindre de ses sourires si particuliers qu’il lui offrait lui mettait le baume au cœur, et elle se languissait à chaque fois de ses absences, trop longues à son goût. Et c’était sans compter ces intonations de miel et de velours à chaque fois qu’il prononçait son nom… Elle ne pouvait plus se le nier à elle-même à présent : elle l’aimait.

Cependant, elle ne l’admettrait jamais devant lui. Elle avait tellement peur… Elle craignait tellement qu’il ne partage pas les mêmes sentiments. Après tout, l’attention qu’il lui portait était-elle si différente de toutes celles qu’il accordait aux autres jolies jeunes femmes qu’il rencontrait ? Elle connaissait bien Robin et savait qu’il était loin d’être insensible aux charmes de la gente féminine et ne pouvait s’empêcher de faire les yeux doux à celles qu’il rencontrait. Si c’était le cas, si la sollicitude qu’il lui portait ne différait que de peu de celle qu’il octroyait aux autres femmes avec pour seul différence qu’ils avaient été des amis très proches durant leur enfance et se connaissaient alors par cœur, ou presque… Oui, si elle se rendait compte qu’elle n’avait pas une place spéciale comme celle qu’elle lui offrait dans son cœur… elle doutait qu’elle s’en remettrait. Aussi maintenait-elle des espérances… Des espérances folles certes, elle en avait conscience, car la douleur et sa peine ne seraient pas moindres si elles venaient à être réduites à néant. Mais n’était-ce pas ce qui au fond lui permettait de continuer ? Mais il ne fallait pas qu’elle cède non plus trop vite à l’espoir. Car si elle se laissait aller à espérer, à réellement croire à tous ces rêves qu’elle avait… S’ils étaient déçus, si par exemple Gisborne l’épousait comme cela risquait d’arriver, ou si elle apprenait qu’en réalité Robin n’avait aucun amour pour elle… Elle ne serait pas assez forte, elle se briserait. Et elle mourrait. Elle s’efforçait donc de partir de l’hypothèse qu’il l’aimait, tout en restant objective pour éviter de tomber dans le piège de l’espérance.

Sa tête toujours appuyée contre son épaule, elle enroula ses bras autour de son cou et se serra contre lui. Il ne la repoussa pas. Au contraire, il l’enlaça plus étroitement, au point de presque lui couper le souffle. Son cœur battait à présent la chamade, désordonné. Mais il n’était plus le seul car tout près d’elle, et de façon si puissante qu’elle pouvait le sentir, un cœur battait à l’unisson. Dans ses bras, il était si simple d’imaginer qu’il voulait bien d’elle. Qu’il ne faisait pas que tenir à elle simplement comme un grand frère, un ami d’enfance, mais qu’il l’aimait. Elle ne voulait pas réfléchir à ses motivations maintenant – agissait-il ainsi parce qu’il ne pouvait s’empêcher de ressentir ce revirement de situation contre une victoire personnelle ? Se sentait-il simplement coupable de lui avoir causé autant de peine ? Leur séparation avait peut-être été suffisamment longue pour qu’elle ne l’ennuie pas encore. Tout cela ne comptait pas, elle était bien plus heureuse de faire semblant. Blottie contre lui, muette, les yeux fermés, elle se laissa aller à ce bonheur qui s’offrait à elle. Ces bras si réconfortants, si protecteurs… Elle se sentait comme dans un cocon, un endroit douillet où quelqu’un veillait sur elle. Entre ses bras, elle avait l’impression que rien ne pourrait jamais lui arriver. A cet instant il était son bouclier, son armure contre les peines du monde extérieur, et elle se sentait plus forte que jamais. Elle était suffisamment fatiguée pour tomber comme une masse, mais elle luttait contre le sommeil. Il était exclu qu’elle manque une seconde de cet instant merveilleux. Elle sentit une nouvelle fois ses lèvres lisses frôler ses cheveux, puis après l’avoir inspiré comme s'il cherchait à s’imprégner de son odeur, elle sentit son visage s’enfouir dans sa chevelure avant de s’y poser. Comme la première fois, son cœur assoupi eut l’impression de recevoir une décharge électrique, et le bruit de ses battements sembla emplir la pièce. Il s’agissait plutôt en réalité de deux cœurs, deux cœurs qui dans un accord et une harmonie parfaite, résonnaient de façon si singulière.

Elle perdit toute notion du temps, et bientôt se sentit plonger dans une étrange torpeur, si bien que lorsque Robin resserra son étreinte, plaça ses bras pour la porter et la déposer doucement sur son lit, elle ne ressentit presque rien. La dernière chose dont elle eut conscience, ce fut les doigts de Robin qui détachaient les siens de sa chemise.

Your arms are my castle, your heart is my sky.
They wipe away tears that I cry.
The good and the bad times, we've been through them all.
You make me rise when I fall.

Cause everytime we touch, I get this feeling.
And everytime we kiss I swear I could fly.
Can't you feel my heart beat fast, I want this to last.
Need you by side.
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